Qu’est-ce qui fait un bon praticien ayurvédique ? Un bon aromathérapeute ? Un bon professeur de yoga ? Ou bien un bon praticien bien-être de manière générale ? C’est une question qui revient souvent quand on cherche soi-même quelqu’un pour se sentir mieux dans sa vie. C’est également une interrogation que l’on se pose quand on choisit la voie de praticien bien-être professionnellement. Qu’est-ce qui va faire la différence dans ce que l’on va bien pouvoir apporter à ses clients ? Quelles qualités et quelles valeurs sont importantes ?
3 principes pour réussir dans le bien-être
En tant que praticienne bien-être depuis 2009, j’ai voulu réfléchir sur les 3 principes essentiels nécessaires, selon moi, pour travailler dans le bien-être et apporter un vrai plus à ses clients.
Cet article participe à l’évènement organisé par Antonin du blog https://apprendre-a-investir.net sur le thème “Les 3 principes essentiels pour réussir dans votre domaine”. Merci Antonin pour ce beau thème et cette réflexion très intéressante qui en découle ! 🙂
1 – La connaissance (et la formation continue en bien-être).
Bien sûr, on se doit de commencer par bien connaître son domaine de prédilection ! Dans le bien-être, il n’y a pas toujours de formations officielles et reconnues. Ainsi, il sera très important d’explorer toutes les options disponibles à soi et de se faire son propre avis sur les cursus proposés (et leur coût !). Je ne recommande pas les formations sur un week-end qui vous promettent de tout savoir sur l’aromathérapie, l’Ayurveda ou autre. Comme vous vous en doutez, tous ces domaines demandent beaucoup plus de temps d’apprentissage ! Par ailleurs, peut-être qu’il vous faudra aussi partir à l’étranger selon la discipline qui vous intéresse. Ainsi, si vous en avez l’opportunité, foncez apprendre le massage ayurvédique en Inde, la médecine chinoise en Chine ou le massage thaïlandais en Thaïlande !
La formation continue
Mais, même une fois votre beau diplôme en poche, votre chemin ne s’arrête pas là. En effet, tout comme les personnes du corps médical le font, il est important d’avoir recours à la formation continue. Cela peut être des cursus courts pour se spécialiser un peu plus dans un domaine de sa pratique, la participation à des salons professionnels pour être au courant de toutes les nouvelles avancées et découvertes, des stages de remise à niveau pour se ressourcer dans le contexte de sa formation initiale, etc. Quelle qu’en soit la forme, il est important de toujours continuer à apprendre et se former dans son domaine. C’est d’ailleurs une démarche qui ne demande que peu d’efforts car travailler dans le bien-être part bien souvent d’une grande passion dont l’on a décidé de faire profiter les autres !
2 – L’écoute.
Si les connaissances sont la base, l’accueil du client et de son histoire personnelle est le cœur du métier de praticien bien-être. Pour cela, il faut tout simplement être à l’écoute. Mais pas n’importe quelle écoute : une écoute attentive et bienveillante. Pas de jugement, pas de tentative de couper la parole de son client pour placer un peu de son savoir et se faire bien voir : non, juste être simplement dans l’accueil de cette parole que l’être humain en face de nous a la générosité de nous confier sans filtre. Grâce à cette écoute réelle, on peut déjà percevoir beaucoup de choses qui vont nous aider dans notre diagnostic, et orienter l’aide et les conseils que l’on va pouvoir apporter.
Discrétion, humilité et compassion
Je crois, pour ma part, qu’il est important pour tout praticien de savoir se faire discret pour laisser la place à la personnalité et à l’histoire de la personne qui vient nous voir. Pour cela, il faut aussi de l’humilité car il s’agit de se tenir un peu en retrait. Enfin, il faut également savoir faire preuve de compassion, sans tomber dans l’empathie. Il est important de garder une distance émotionnelle pour être à même de prodiguer la meilleure aide possible. D’ailleurs, l’écoute est également importante envers soi-même. Ecouter ses émotions et son corps pour savoir quand on a besoin de faire une pause et de se ressourcer, avant de mieux pouvoir à nouveau accueillir la parole de l’autre. Le syndrome du “burn-out” existe aussi chez les praticiens. Il faut donc aussi être attentif à soi-même et à son bien-être.
3 – L’authenticité.
Enfin, pour moi, le 3ème principe essentiel pour réussir dans le bien-être est l’authenticité. Comme le disent nos amis anglo-saxons, il faut “walk the talk”, autrement dit “donner l’exemple”. Il n’est pas possible de conseiller à quelqu’un de manger équilibré et d’adopter une routine quotidienne de yoga, si nous-mêmes ne mangeons que de la “junk food” et restons collés à notre canapé ! Il faut être cohérent dans ses propos et ses actions.
Bien sûr que nous-autres praticiens ne sommes pas parfaits pour autant ! Si je mangeais toujours équilibré selon les préceptes de l’Ayurveda, je ne serais sans doute pas totalement humaine (et donc imparfaite) ! Mais, justement, je ne cache pas mes incohérences et cela me permet de savoir ce qui est plus difficile à mettre en place pour mes clients (et les meilleures façons de tout de même le mettre en place). Pour ma part, je trouve même cela rassurant de savoir que personne n’est parfait dans ce monde, mais que chacun fait de son mieux. Et quand on dévie un peu de sa démarche bien-être, alors on a le courage et l’intelligence de s’y remettre aussitôt, dès que possible. Sans se flageller ou se faire la morale. C’est aussi cela être humain, avec tous les défauts et imperfections que cela implique.
Authenticité dans la voie choisie
Mais l’authenticité doit également être dans la démarche que l’on a choisit d’avoir en devenant praticien bien-être de façon professionnelle. Qu’est-ce qui nous a poussé à nous diriger dans cette voie ? Nos intentions étaient-elles dans l’ouverture à l’autre afin de réellement apporter un mieux-être aux personnes que l’on allait rencontrer ? Ou bien avions-nous d’autres motivations ? Et 5, 10 ou 15 ans après : est-ce que nos motivations sont restées les mêmes ?
Pour ma part, je pense que cela se sent quand un praticien est dans une démarche d’ouverture et de générosité quant à la passion qu’il a pour sa pratique. Quelqu’un qui a perdu le goût du partage et l’amour de son prochain sera forcément moins bien perçu par les clients qui viendront le rencontrer. Pour cela, je trouve qu’il est important pour tout praticien de se remettre en question régulièrement et de réévaluer ses motivations. En effet, on fait un bien meilleur travail avec des motivations élevées et sincères ! 😉
En conclusion
Voilà, selon mon opinion, les 3 principes essentiels qui font un bon praticien. Et je crois qu’un bon praticien a ainsi toutes les meilleures chances pour réussir dans son métier et s’y épanouir pleinement. Bien entendu, d’autres choses sont également importantes dans une pratique. Cela dépend aussi du domaine spécifique qui est le sien. Mais si on pense détenir ces 3 qualités, je crois que l’on est déjà sur le bon chemin pour être un excellent praticien ! 🙂
Merci pour ton article !
Je suis d’accord avec ces principes, et le plus important pour moi est l’authenticité. J’aurai du mal à voir un praticien qui fume, en surpoids, ou qui a la tête de quelqu’un qui est au bout du rouleau !
Antonin
Bonjour Antonin,
Oui, effectivement, il est très important d’être cohérent dans sa propre démarche avant tout !
Merci beaucoup pour ton carnaval d’articles ! 🙂
A bientôt.
Pauline