Cette semaine, dans le cadre de mon challenge, je suis allée faire un tour du côté de la méditation de pleine conscience. Je suis tombée en librairie sur un tout petit livre d’Elisabeth Couzon. Il s’intitule Le petit livre de la Méditation de pleine conscience. Petit mais très complet, il s’agit d’un manuel de base pour se lancer dans la méditation. Plus particulièrement dans la méditation de pleine conscience : une méditation qui nous vient du bouddhisme mais qui a été fortement laïcisée afin d’être accessible à tous. Peut-être en avez-vous déjà entendu parler ? il s’agit de cette même méditation qui est enseignée aux patients de certains hôpitaux afin de mieux gérer leur douleur. Elle est également enseignée dans de grandes entreprises (comme Google) afin de lutter contre le stress des employés. Personnellement, je m’intéresse à beaucoup de formes différentes de méditation. J’ai notamment eu l’occasion de pratiquer celle de pleine conscience dans le cadre d’une retraite spirituelle en centre bouddhiste.
Qui est Elisabeth Couzon ?
Elisabeth Couzon a été enseignante en lycée et en IUFM pendant 26 ans. Elle est également psychologue clinicienne, formée à l’analyse transactionnelle, l’hypnose ericksonienne, la PNL, l’EMDR, l’EFT, etc. Elle a été un temps consultante à la CEGOS pour des séminaires d’estime de soi et de gestion du stress. Elisabeth Couzon a rencontré la méditation de pleine conscience lors d’une retraite au monastère des Pruniers (centre bouddhiste créé par le maître Thich Nhat Hanh). Elle se consacre maintenant exclusivement aux activités de pleine conscience. Elle aime transmettre ses connaissances à travers ses livres. Sa pratique est laïque. Elle est membre de l’Association pour le développement de la mindfulness. Vous pourrez en savoir plus en allant visiter son site web.
De quoi parle Le petit livre de la Méditation de pleine conscience ?
Cet ouvrage, petit par la taille, est en fait plutôt dense et très complet. Il fait 160 pages et est composé de 7 parties.
La 1ère partie s’intitule “Les fondements de la méditation de pleine conscience”. On y définit la méditation et plus particulièrement la méditation de pleine conscience. Son origine dans le bouddhisme est expliquée. On voit comment elle a été le sujet de recherches scientifiques modernes. On comprend à quoi sert la méditation, par rapport à la gestion du stress et des émotions.
Dans la 2ème partie “Vivre l’instant présent”, l’auteur nous explique pourquoi il est important de passer du mode “faire” au mode “être”. Il faut lâcher prise et prendre le temps.
La 3ème partie “Le chemin de la méditation” entre dans le concret de la pratique. Définir notre intention, faire le point sur nos émotions et s’engager dans la méditation. Quelle posture adopter ? Quels préceptes suivre ?
“Pratiques formelles de méditation de pleine conscience” est la 4ème partie. On commence alors des exercices de méditation du souffle, de body scan, de méditation assise et de marche méditative.
Dans la 5ème partie, on aborde “ La méditation dans les gestes du quotidien”. On y voit l’importance de mettre de la conscience dans ce que nous faisons. Méditer en pleine conscience, cela peut aussi se passer au bureau ou en mangeant, tout simplement.
La 6ème partie s’intitule “Dépasser les freins à la méditation”. Elisabeth Couzon y aborde toutes les excuses que l’on peut avoir pour ne pas méditer (et y trouve des solutions). La liste comprend : le manque de temps, un esprit trop agité, les émotions qui nous submergent, l’ennui, l’endormissement, la position inconfortable, etc.
“S’ouvrir à la compassion et à la bienveillance” est le titre de la dernière partie. Pour aller plus loin dans le sujet de sa pratique de méditation, on y aborde ce que les bouddhistes appellent les méditations “metta”. Ces méditations sont tournées vers les autres, afin de créer un monde plus compassionnel et bienveillant.
Enfin, le livre se termine sur les coordonnées d’un certain nombre d’associations qui proposent des formations de méditation de pleine conscience.
Ce que je pense du petit livre de la Méditation de pleine conscience
Tout d’abord, en voyant la petite taille de l’ouvrage, je pensais que c’était un livre que j’allais pouvoir dévorer en 1 petite heure. Eh bien, pas du tout ! D’ailleurs, ce serait dommage de faire ainsi. Car le contenu est assez dense et aborde beaucoup de notions qu’il faut prendre le temps d’intégrer. En cela, je considère que c’est finalement un ouvrage assez complet pour un format si compact. On peut facilement l’emmener dans son sac et le lire dans le métro ou à sa pause au bureau.
Mon expérience personnelle
Pour ma part, je connaissais déjà un peu la méditation de pleine conscience. J’ai suivi pendant quelques temps un enseignement bouddhiste (à Paris) et fait une retraite au centre Kadampa dans la Sarthe. Je me suis aussi beaucoup intéressée aux écrits du maître bouddhiste Thich Nhath Hanh que j’ai eu l’occasion de voir en conférence à la Grande Arche de la Défense en 2012. Par contre, je n’ai jamais eu l’occasion d’aller au village des Pruniers qui m’a toujours fait très envie ! J’ai rencontré des personnes qui y avaient fait une retraite et qui en disaient beaucoup de bien.
Néanmoins, je pense avoir une petite expérience personnelle de la méditation de pleine conscience. Dans ma pratique quotidienne, j’intègre d’ailleurs beaucoup de ses éléments. Même si j’aime les mélanger avec des méditations d’autres horizons qui me conviennent très bien. Cependant, il me semble que c’est sans doute l’une des plus simples pour commencer. De plus, elle est effectivement facilement praticable sans dogme religieux attaché. On n’y prône pas la répétition d’un mantra hindou comme dans d’autres pratiques méditatives, par exemple. Pour cette raison, elle est un chemin d’accès à la méditation très emprunté. Et c‘est tant mieux.
Des recherches scientifiques
La recherche scientifique s’est également penchée sur cette méditation de pleine conscience. D’ailleurs, les études en sont très concluantes concernant ses effets positifs sur le cerveau. Je vous renvoie entre autres à la lecture de cet article très parlant. C’est la raison pour laquelle elle est maintenant partie intégrante dans la gestion de la douleur des patients dans certains hôpitaux. Les praticiens de santé y sont de plus en plus formés, par exemple à l’Université de Strasbourg.
J’apprécie beaucoup le fait qu’Elisabeth Couzon nous propose des exercices à faire tout au long de ce petit livre. La méditation doit en effet se pratiquer et s’essayer avant tout. On aura beau lire tous les livres de la terre sur le sujet, le plus bel apprentissage et les plus belles découvertes personnelles se font dans la pratique.
Pour qui est ce livre ?
Il s’adresse avant tout aux débutants et aux personnes intéressées qui veulent savoir de quoi il s’agit. Je trouve qu’il est également un bon outil pour rafraîchir ses connaissances et sa pratique sur le sujet. En effet, on n’est jamais un “pro” de la méditation, même si cela fait des dizaines d’années que l’on médite. Il est toujours bon de revenir aux bases. On y découvre souvent d’autres choses que l’on n’avait pas perçues auparavant.
En conclusion
Il s’agit d’un petit livre que j’ai beaucoup apprécié. Bien sûr, dans la mesure du possible, je conseillerais toujours de trouver un groupe de méditation près de chez soi pour pratiquer. Quel que soit son expérience, la pratique en groupe est un soutien énergétique inestimable. C’est aussi un cadre rassurant où l’on peut partager ses doutes et poser ses questions. Néanmoins, selon son lieu de résidence, ce n’est pas toujours facile de trouver un tel groupe. Dans ce cas, c’est bien de pouvoir s’aider et se référer à un petit livre facilement transportable comme celui-ci. Par exemple, j’ai 5 min. de temps libre dans ma journée : allez hop, j’en profite pour faire 3 minutes de respiration comme indiquées dans le livre ! J’ai un peu plus de temps : je me lance dans la méditation assise en 5 points. Ou bien je pars faire une marche méditative. Marche méditative que je vous conseille d’ailleurs fortement car c’est une pratique très puissante.